Comment t’appelles-tu et d’où viens-tu ?
Je m’appelle Juru Rose Manson Nyara, j’ai 30 ans et je viens de Kajokeji, dans l’état d’Équatoria-Central, au Soudan du Sud. Mais je suis née et ai grandi dans un camp pour réfugiés à Adjumani en Uganda.
Quel est ta formation/ton métier ?
Grâce aux mission Comboni à Kajokeji, et à feu Père Magnani et Sœur Lilly, j’ai pu étudier à l’école secondaire de 2007-2009. J’ai ensuite étudié les sciences sociales et ai obtenu mon Bachelor en arts en 2016. Je souhaite profiter de l’occasion pour adresser mes remerciements à la Windle Trust Uganda, qui soutient les enfants réfugiés en situation de vulnérabilité, que les défis financiers ou autres privent d’études. La bourse qu’ils m’ont octroyée m’a permis d’obtenir mon baccalauréat et de compléter mes études universitaires.
Des hobbies ?
J’aime la natation et la musique !
En quelle année as-tu rejoint VSF-Suisse ?
J’ai commencé à travailler pour VSF-Suisse en 2016, en tant que chargée de projet MEAL (surveillance et évaluation) pour le programme-pays au Soudan du Sud, dans l’État de Northern Bahr el Ghazal.
Et quelle est ta fonction aujourd’hui ?
J’occupe le même poste, mais je suis également responsable des questions liées au genre, à la PSEA et au SIG. Je travaille aujourd’hui au bureau principal à Juba, mais je me rends souvent sur le terrain pour voir les projets.
Quel aspect de ton travail préfères-tu ?
Des collègues incroyables et solidaires. J’ai aussi une hiérarchie qui me soutien, et qui fait preuve de beaucoup d’humilité et de générosité. Les Drs Wono Luke (qui a quitté l’organisation) et Kevin Miheso sont des personnes extraordinaires.
Quels sont les plus grands défis dans ton travail ?
Je comprends, jusqu’à un certain point, qu’il s’agit de mesures prévues pour prévenir les abus. Toutefois, je trouve que les restrictions d’internet et l’interdiction d’accès aux canaux tels que YouTube dans notre pays diminue nos possibilités d’apprentissage et freine l’innovation.
À ton avis, qu’est-ce qui différencie le travail de VSF-Suisse de celui d’autres organisations ou acteurs du secteur (s’il est différent) ?
Le personnel de VSF-Suisse effectue son travail avec passion. VSF-Suisse peut se féliciter de collaborateurs dévoués et investis, qui font tout ce qu’ils peuvent pour remplir au mieux leur fonction, et plus encore, si nécessaire. Malgré sa petite taille, l’organisation fait un travail colossal sur le terrain. VSF-Suisse restera toujours dans mon cœur puisqu’elle m’a permis d’apprendre, d’explorer et d’interagir avec des collègues au sein de l’organisation et au-delà.
Merci beaucoup pour ton engagement, Rose !
